La gestion de la colonie
Le partenariat
L’îlot du Verdelet est relié à la pointe de Piégu par un tombolo qui découvre à marée basse lors des grands coefficients de marée. Le site attire alors beaucoup de pêcheurs à pied et quelques promeneurs.
La colonie d’oiseaux nicheurs est protégée par un arrêté municipal qui interdit l’escalade de l’îlot du 1er avril au 31 août. Des panneaux informent de la sensibilité du site et de la réglementation qui s’y applique.
En 2003, la signature d’une convention entre la commune de Pléneuf-Val-André, propriétaire de l’îlot, et VivArmor Nature, gestionnaire du site, a permis de formaliser un partenariat et de confier le suivi et la protection de la colonie à l’association.
Les suivis historiques
Depuis 2004, le recensement des nids de Cormorans, bien visibles à distance, se fait depuis l’estran à marée basse.
Plus nombreux et parfois dissimulés dans la végétation et les dépressions de l’îlot, les nids de Goélands sont plus complexes à détecter et dénombrer. De 2004 à 2013, des intrusions dans la colonie ont donc été nécessaires pour obtenir un recensement exhaustif des couples de Goélands. Pour éviter le dérangement de la colonie, cette méthode a ensuite été abandonnée.
La nouveauté : le suivi par drone
Comme trois autres opérateurs naturalistes, VivArmor Nature est mandatée par Ailes marines pour effectuer un suivi des colonies d’oiseaux nicheurs à proximité de la zone d’implantation du parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc (Fréhel, Verdelet, Bréhat, Plouha, Cézembre). Programmé de 2020 à 2044, ce suivi permet de compléter les séances d’observation habituelles, mais aussi d’expérimenter de nouvelles techniques.
En 2020, quatre vols de drone, réalisés par l’entreprise Littomatique, ont permis d’acquérir des photographies aériennes de la colonie sans occasionner de dérangement. Chaque nid a été identifié et géolocalisé dans un logiciel de cartographie. Cette méthode permet une analyse de la répartition des espèces dans le temps et l’espace, un niveau d’information inédit pour le site. La technique permet en outre de s’affranchir des intrusions dans la colonie pour recenser les couples de Goélands.