Bien utiliser les bacs à marée
Face aux déchets en tout genre qui inondent nos plages, au besoin grandissant des citoyens de contribuer à la dépollution et à la nécessité de multiplier les leviers pour sensibiliser à la problématique, n’hésitez plus : demandez à vos élus d’installer des bacs à marée !
Comme tout geste en faveur de la nature, quelques conseils s’imposent pour qu’il soit bien exécuté.
Du côté des installateurs, il faut tout d’abord privilégier le bois industriel échoué sur les plages (type bois de palette), dans un souci de cohérence mais aussi d’esthétisme. Le rendu patiné est souvent très apprécié et s’intègre facilement dans le paysage. L’idéal est de ménager deux espaces : l’un pour les déchets recyclables (poubelle jaune) et l’autre pour les déchets non recyclables (poubelle marron).
La signalétique est alors très importante pour faciliter le tri et le respect des bonnes pratiques. Sur les plages abritant des oiseaux qui nichent à même le sol sur la partie haute épargnée par la mer (Gravelots, Sternes, Huîtrier pie, Goélands…), il peut même être préférable de condamner le bac à marée durant la belle saison. A défaut, il faut y installer un panneau suffisamment clair et visible, invitant les promeneurs à collecter les déchets uniquement en bas de plage, pour empêcher tout piétinement des nids.
Du côté des collecteurs, en l’absence de signalétique explicite, il convient d’éviter toute récolte contre-productive :
- Le bois flotté et les algues qui constituent la laisse de mer, siège d’un important réseau trophique, et doivent donc rester en place ;
- Les cadavres d’animaux qui ont vocation à être pris en charge par un service d’équarrissage et à faire l’objet d’investigations en cas de pollution ;
- Les bidons contenant des produits dangereux pour la santé humaine, même ouverts et vides, car les pompiers n’assureront leur évacuation que sur site.
Pour les cadavres et les bidons suspects, le bon geste est de contacter votre mairie.