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Portrait de famille
D’une belle envergure de 120 à 150 cm, le Grand Cormoran affiche un plumage noir avec des reflets métalliques bleu, vert et bronze, une peau nue jaune à la base du bec et une joue blanche. En période nuptiale, il arbore une tache blanche caractéristique sur la cuisse. Son cousin le Cormoran huppé est plus petit et plus élancé et présente une joue noire et un bec plus fin.
Le retour des nicheurs
Au bord de l’extinction en France au milieu du XXe siècle, l’espèce a connu un boom démographique suite à sa mise en protection. Après 40 ans d’absence en tant que nicheur, la recolonisation des côtes bretonnes s’est faite à partir de Cancale en 1970. Aujourd’hui, la région accueille environ 1000 couples reproducteurs, avec des effectifs stabilisés ou en légère baisse selon les sites.
Une espèce grégaire
Le Grand Cormoran niche généralement en colonies, à même le sol sur les falaises côtières et les îlots marins ou dans les arbres près des plans d’eau et sur le littoral. En hiver, il forme des dortoirs et s’observe aussi bien sur le littoral qu’à l’intérieur des terres, sur des étangs ou de grands cours d’eau. Dans les zones de concentration des poissons, il chasse volontiers en groupe.
Un pêcheur opportuniste
Il se nourrit essentiellement de poissons. Ses proies sont très variées et reflètent le stock disponible. Beaucoup de chiffres circulent sur sa consommation journalière de poissons, alors qu’elle varie énormément au cours de son cycle de vie. Sur un même groupe étudié, elle peut ainsi être deux fois moins importante durant l’incubation des œufs que durant l’élevage des jeunes.
Top départ
Le Grand Cormoran ouvre la saison de la nidification : les premières pontes peuvent être notées dès le mois de janvier. La parade ne manque pas de panache ! Pour attirer la femelle sur le nid constitué de branches, le mâle redresse le cou et la queue et soulève ses ailes de nombreuses fois en découvrant la tache de sa cuisse. La couvaison et l’élevage des jeunes sont assurés par les deux parents.
Des comportements encore mystérieux
La posture typique du cormoran ailes écartées reste mystérieuse. Contraction des ailes produisant de la chaleur et facilitant ainsi la digestion, maintien d’un certain espace entre congénères ou signal indiquant une pêche fructueuse : la question n’est pas tranchée. On ignore également pourquoi certains individus volent le bec ouvert.
Et en Côtes d’Armor ?
Dans notre département, l’espèce niche sur l’îlot du Verdelet à Pléneuf-Val-André, sur la côte de granit rose et dans l’archipel de Bréhat.
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La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).