Communiqué de France Nature Environnement – Bretagne
Les associations de protection de la nature réunies au sein de France Nature Environnement Bretagne (FNE Bretagne) apportent tout leur soutien aux équipes de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) suite aux propos inacceptables du Premier ministre, assimilant l’action des agents assermentés à des fautes et des humiliations envers les agriculteurs. Certaines personnalités politiques demandent même à supprimer purement et simplement l’Office !
Suite aux propos tenus par le Premier ministre dans son discours de politique générale,
Suite à la recrudescence des propos menaçants d’une majorité de syndicats agricoles,
France Nature Environnement Bretagne :
• apporte son soutien le plus total à l’Office Français de la Biodiversité,
• demande la condamnation des intimidations et des agissements violents à l’encontre des acteurs de la protection de la nature,
• défend la nécessité d’une police de l’environnement.
L’Office Français de la Biodiversité, cible d’attaques et d’intimidations en toute impunité
Sur le terrain ou dans les bureaux, les agents de l’OFB sont la cible croissante d’injures, d’agressions et de menaces. Déjà en mars 2023, FNE Bretagne avait apporté son soutien à l’OFB, suite à l’incendie des locaux de Brest – incident qui s’était produit à la marge d’une manifestation de marins pêcheurs mécontents. Cette affaire a été classée sans suite. Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente de l’OFB, témoigne de plus de 55 agressions à l’encontre de l’établissement et de ses agents.
L’Office Français de la Biodiversité, garant du respect du droit de l’environnement
N’en déplaise à certains, l’OFB a une mission de veille et de contrôle pour que le droit de l’environnement ne soit pas bafoué. A l’instar des actions menées par nos associations, celles menées par l’OFB s’effectuent dans le cadre de l’intérêt général : lutter contre la pollution de cours d’eau (pesticides, nitrates), l’arasement de talus, … La nature a besoin d’une police de l’environnement, imagine-t-on les conducteurs respecter les limitations de vitesse sans police de la route ?
« L’activité de contrôle vise à faire cesser les infractions et à obtenir la restauration des milieux touchés. Ces actions sont menées en coordination étroite avec les différents Parquets, et les autres services de l’État en région ou département ».
L’Office Français de la Biodiversité, établissement public dédié à la protection et la restauration de la biodiversité
Avec la mise en place de programmes d’études et la création d’aires protégées, l’OFB est un opérateur pivot de la production de connaissances, de la sensibilisation et de la préservation de la biodiversité. Il est un interlocuteur clé entre les services de l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics.
• L’OFB participe activement à la gestion et la restauration d’espaces naturels protégés en Bretagne (Parc naturel marin d’Iroise, réserve nationale de chasse et de faune sauvage du Golfe du Morbihan, sites Natura 2000…)
• L’OFB veille à la mise en œuvre sur le terrain des politiques environnementales décidées par des lois votées largement au Parlement (loi pour la reconquête de la Biodiversité 2016 , loi pour la Nature de 1976 , loi sur l’eau ………)
• L’OFB assure une veille de la bonne mise en œuvre des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) afin que les agriculteurs puissent bénéficier des subventions de la Politique Agricole Commune (PAC).
• L’OFB produit des avis techniques et participe aux Commissions avec pour objectif la préservation des écosystèmes.
• L’OFB et la Région Bretagne ont créé fin 2019 l’Agence Bretonne de la Biodiversité, en partenariat avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et les services de l’État dans le but de démultiplier les synergies en faveur de la protection de la biodiversité.
L’OFB participe quotidiennement à la préservation des terres agricoles et naturelles qui sont consommées par l’artificialisation croissante des sols. Le convertir en bouc émissaire de la crise agricole n’est que le résultat de l’incapacité et l’impuissance de l’État à pouvoir répondre à cette crise.