L’arrachage du Séneçon du Cap, une plante invasive, est réalisé depuis 2018 dans les dunes de Bon Abri. L’opération a repris cette année le 17 mai et sera réalisée de nouveau en juin, août et septembre. Lors de cette première session d’arrachage, 6.130 kg ont été enlevés, contre 4.94 kg l’année dernière à cette même période.
Arrachage du 17/05/23. Crédit photo : Enora Gonidec Le Bris.
Qu’est-ce qu’un espèce invasive ?
Une espèce invasive est une espèce qui a été introduite (accidentellement ou non) dans un nouveau site où elle n’était pas présente avant. Une espèce introduite devient invasive lorsqu’elle se développe de façon importante au détriment des espèces locales. Il existe de nombreuses espèces invasives, végétaux ou animaux. Une fois installée dans un milieu, il est très difficile, voire impossible, d’éradiquer l’espèce.
D’où vient le Séneçon du Cap ?
Le Séneçon du Cap est originaire d’Afrique du Sud. Elle a été introduite en France dans les années 1930, accidentellement par le commerce de la laine. Elle s’est ensuite dispersée petit à petit jusqu’à arriver dans les dunes de Bon Abri (Hillion). C’est une espèce opportuniste qui s’adapte à de nombreux types de milieux, et qui a de bonnes capacités de reproduction et de dispersion, ce qui fait d’elle une espèce résistante.
Pourquoi est-elle gênante ?
C’est une plante qui peut se développer de façon très importante au détriment des autres espèces que l’on peut trouver dans le milieu naturel (par exemple le Séneçon de Jacob), en occupant l’espace disponible. Elle peut également être toxique pour certaines espèces animales. Lorsqu’elle est présente en très grand nombre, elle diminue la biodiversité du milieu où elle se trouve.
Comment lutter contre cette espèce invasive ?
Dans le cas du Séneçon du Cap dans les dunes de Bon Abri, un arrachage est effectué 4 fois par an depuis 2018 pour limiter son expansion. Il est impossible de l’éradiquer complètement, mais l’arrachage permet de limiter sa reproduction et sa dispersion. Sur le site de Bon Abri, le poids total arraché chaque année évolue peu ce qui démontre une certaine efficacité de l’opération pour limiter sa colonisation.
Séneçon du Cap (avant sa floraison) dans les dunes. Crédit photo : Enora Gonidec Le Bris.