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La reconnaître
La Sérotine commune est l’une des espèces de chauves-souris les plus fréquentes dans les habitations, avec la Pipistrelle commune et l’Oreillard gris. Ce dernier, de taille moyenne, se distingue facilement grâce à ses grandes oreilles. Les deux autres présentent un faciès et un pelage assez proches, mais la Sérotine affiche une envergure quasiment deux fois plus importante que celle de la Pipistrelle.
Proche de l’homme
Elle occupe un large éventail d’habitats, aussi bien pour mettre bas et hiberner que pour chasser. Les colonies de reproduction, de 10 à 50 individus, sont souvent installées sous les ardoises des toitures et les pannes faîtières. Les femelles sont très fidèles à leur gite de naissance. La cohabitation avec l’homme ne pose généralement aucun problème, et dans le cas contraire, des aménagements simples peuvent être réalisés pour supprimer toute « nuisance ».
Un bébé différé
Comme chez les autres chauves-souris, l’accouplement a lieu à l’automne et le sperme est stocké tout l’hiver dans les voies génitales de la femelle. La fécondation est ainsi différée à la reprise de l’activité au printemps. La gestation, de quelques dizaines de jours, conduit à la naissance d’un jeune unique au mois de juin. Allaité par sa mère et protégé par ses taties, le petit sera autonome au mois d’août.
Un menu croustillant
Elle se nourrit principalement de coléoptères et de papillons qu’elle capture dans un rayon de 5km autour de son gîte. Sa mâchoire puissante lui permet de briser les carapaces de ses proies.
La reine de la nuit
La Sérotine commune est l’une des premières espèces à sortir au crépuscule et l’une des dernières à revenir au gite. Elle présente deux pics d’activité : un premier en début de nuit pour se rassasier et un second en fin de nuit pour boire avant l’aube.
Et en Côtes d’Armor ?
L’espèce est largement répandue en Côtes d’Armor, comme en Bretagne et en France. Dans nos contrées, elle serait fréquente mais peu abondante, en raison d’un climat estival relativement frais et humide, moins propice au développement des grosses proies volantes.
A nous de jouer !
Comme chaque année à la mi-juin, le Groupe Mammalogique Breton (association œuvrant pour l’étude et la protection des mammifères sauvages de Bretagne et de leurs habitats) nous invite à participer au comptage des colonies de chauves-souris communes. Rendez-vous les 15 et 16 juin 2022 pour compter les chauves-souris qui sortent de nos toitures à la nuit tombée. Toutes les informations sur la rubrique agenda du site du GMB.
N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.
Plus d’informations sur les mammifères.
La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).