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Poilue
La Vipérine commune fait partie de la famille des boraginacées, comme la célèbre Bourrache. Sa tige dressée s’élève de 30 à 80 cm et ses feuilles, plus longues que larges, évoquent un fer de lance. Caractéristique de sa famille, sa tige et ses feuilles sont hérissées de poils raides, presque piquants mais non urticants. Ses jolies fleurs bleues à violettes forment des grappes.
Drôle de nom
Pour certains, le nom Vipérine doit son origine à la forme de ses fleurs, pouvant faire penser à la gueule ouverte d’une Vipère. Pour d’autres, ce nom vient plutôt de la propriété qu’on lui prêtait à tort par le passé, à savoir guérir les morsures des reptiles. Une chose est sure, ce ne sont pas les reptiles que la Vipérine attire mais toute une foule de petits butineurs…
Prise d’assaut
La Vipérine produit de grandes quantités de nectar, très prisées des insectes pollinisateurs. Abeilles, bourdons, syrphes, papillons… ses fleurs grouillent de vie à la belle saison ! Certains en sont même dépendants, comme l’Osmie crochue, une abeille noire à pilosité blanche, dont les femelles récoltent exclusivement le pollen de la Vipérine pour le stocker dans les cellules de leurs nids d’argile.
Tout pour plaire
Autre atout, la Vipérine possède une racine « pivotante », longue et épaisse, qui, avec l’appui des vers de terre, participe au travail du sol et en améliore la structure. Elle est ainsi utilisée en engrais vert au même titre que la Phacélie.
Patience et soleil
La Vipérine commune est une plante bisannuelle. Lors de son premier été, elle développe une simple rosette de feuilles étalées au sol et ne fleurira que l’année suivante, de mai à août. Amatrice de terrains secs, ensoleillés, pauvres et peu profonds, elle se développe volontiers dans les friches, sur les vieux murs et dans les dunes.
Et en Côtes d’Armor ?
Assez répandue dans l’est des Côtes d’Armor, sur la côte principalement, la Vipérine commune se fait beaucoup plus rare dans le sud et l’ouest du département.
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