Le reconnaitre
La Bretagne compte 4 espèces de lézards : le Lézard vert (de grande taille et de couleur verte), l’Orvet fragile (dépourvu de pattes), le Lézard des murailles et le Lézard vivipare. Entre ces deux derniers, de petite taille et de couleur plutôt brune ou grise mais très variable, la confusion est possible. D’aspect plus trapu que son cousin des murailles, notre Lézard vivipare se caractérise par des pattes coutes, un cou large et une queue modérément élancée.
Gourmand en eau…
Le milieu de vie est également un bon critère pour différencier ces deux petits lézards. Le Lézard des murailles évolue dans des habitats très variés à condition qu’ils soient bien ensoleillés et montre un penchant pour les zones pierreuses (rocailles, carrières, vieux murs, …). De son coté, pour pallier les importantes pertes en eau qu’il enregistre par évaporation cutanée et pulmonaire, le Lézard vivipare recherche des milieux plus ou moins humides, comme les bords de cours d’eau et plans d’eau, les tourbières, les prairies et les landes humides ou les lisières forestières.
…mais peu en chaleur !
La température corporelle des reptiles est variable et régulée par des sources de chaleur externes : l’exposition au soleil et le contact avec des surfaces chaudes. On parle de thermorégulation : ils dosent le temps de chauffage pour maintenir des températures optimales pour le bon fonctionnement de l’organisme. Les besoins en chaleur du Lézard vivipare sont moins élevés que chez d’autres espèces. Les mâles s’activent donc dès février-mars, suivis des femelles et des juvéniles en avril.
Vivipare ?
Chez les reptiles, les femelles pondent des œufs qu’elles abandonnent dans une cavité faisant office de nid (ovipares) ou qu’elles conservent dans leurs voies génitales durant tout leur développement, mettant bas directement des petits (vivipares). C’est le cas de notre Lézard vivipare, au nom tout trouvé ! On ne parle plus d’ovoviviparité chez les reptiles car des échanges entre la mère et l’embryon (eau, gaz, nourriture) ont été prouvés. Chez le Lézard vivipare, l’accouplement a lieu en avril-mai et la gestation dure environ 2 mois. Une portée compte environ 5 petits.
Casanier et facile à vivre !
Il s’agit d’une espèce casanière dont le domaine vital affiche un rayon de 20 à 50 m. Peu agressifs entre eux, les domaines vitaux des individus peuvent se chevaucher fortement. Très opportunistes, ils se nourrissent essentiellement d’insectes et d’araignées et composent avec les proies disponibles.
Et en Côtes d’Armor ?
Espèce boréale, le Lézard vivipare présente une vaste aire de répartition, du nord-ouest de l’Espagne à la Mer de Chine. Il semble être présent sur l’ensemble du département.
N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.
Plus d’informations sur les reptiles.
La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).