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Ne pas confondre

Avec son petit corps (un centimètre maximum) et ses grandes pattes fines, cette araignée est souvent prise pour un opilion : ce groupe d’arachnides proches mais distincts des araignées et surnommés « faucheux ». Comme toutes les araignées, le Pholque phalangiste présente un abdomen séparé du reste du corps, et non soudé au reste comme chez les opilions.

 

Quand la petite bête mange la grosse…

Son aspect gracile est trompeur. Ses longues pattes rendant ses parties vitales difficilement accessibles pour ses adversaires, il se nourrit volontiers d’insectes et d’araignées plus grands et plus gros que lui. Au menu, on retrouve notamment la tégénaire, autre habitante des maisons qui ne passe pas inaperçue avec sa belle taille, son abdomen dodu et ses pattes épaisses.

 

Des techniques bien rodées

Sa toile en nappe forme un dôme installé dans un coin de mur ou sous un plafond. Suspendu dessous, il capture ses proies puis les emmaillote un long moment avant de les tuer grâce à son venin, inoffensif pour l’homme. Il n’hésite pas à quitter son domicile pour chasser d’autres araignées sur leur propre toile. En cas de danger, il tourne très vite sur lui-même à la manière d’un trapéziste et devient « flou ».

 

Attention messieurs…

Le mâle doit faire très attention en s’approchant de la femelle s’il ne veut pas être pris pour une proie. Pour éviter toute confusion malheureuse, le mâle se signale en faisant vibrer la toile de madame avec un certain rythme. Après cette courte parade, l’accouplement peut durer plusieurs heures.

 

Un précieux chargement

La femelle protège sa ponte d’une cinquantaine d’œufs dans un cocon sommaire, qu’elle transporte à l’aide de ses crochets (chélicères) durant environ trois semaines. Après l’éclosion, les petits restent sous la protection de la mère pendant une semaine, jusqu’à leur première mue, puis se dispersent.

 

Des surnoms « so british »

En anglais, le Pholque a plusieurs surnoms qui ont le mérite de bien le décrire, comme « skull spider » (araignée crâne) en lien avec son céphalothorax évoquant un crâne humain, « cellar spider » (araignée de cave) ou « daddy-long-legs spider » en référence à ses longues pattes.

 

Et en Côtes d’Armor ?

En Côtes d’Armor comme partout en Europe, l’espèce est présente dans les habitations humaines et leurs dépendances. Ses cycles ne sont pas dépendants des saisons et elle peut vivre plusieurs années à l’abri de nos maisons.

 

N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.

Plus d’informations sur les invertébrés.

 

La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).

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