© Emmanuel Holder
Proche de l’Homme
Parmi les six espèces de musaraignes bretonnes, la Crocidure musette est certainement la plus connue du fait de sa proximité avec l’Homme. On la rencontre en effet souvent près des habitations : dans les jardins, les vergers voire les bâtiments.
Un sourire parfait
Elle se distingue de ses cousines par de plus grands yeux et de plus grandes oreilles, un pelage gris-brun qui varie peu entre le dos et le ventre, de longs poils isolés sur la queue et des dents entièrement blanches.
Hyperactive
Active jour et nuit, elle passe l’essentiel de son temps à chasser. Dépensant beaucoup d’énergie, elle doit se nourrir régulièrement et peut consommer plus de la moitié de son poids en nourriture chaque jour. D’une aide précieuse au jardin, elle chasse une grande diversité d’invertébrés dont pucerons, chenilles et limaces.
Une réputation infondée
Elle a souvent été éliminée près des maisons, accusée à tort de posséder une salive toxique dangereuse pour l’Homme et le bétail en cas de morsure. Cette croyance était renforcée par le fait que les chats la chassent mais ne la consomment pas en raison de son odeur musquée.
Un sixième sens ?
Sa mauvaise vue est compensée par une ouïe et un odorat très développés. Elle pratiquerait également une forme primitive d’écholocation. Les petits cris très aigus qu’elle émet en se déplaçant rebondiraient sur les objets et la renseigneraient sur la composition de son environnement.
Au bal, la musette mise tout sur la queue leu leu !
Elle se reproduit d’avril à octobre, à raison de 2 à 9 petits par portée et de 2 à 4 portées par an. Pour éviter de se perdre lors des premières sorties, les petits s’accrochent à la mère puis les uns aux autres en se mordant la base de la queue et progressent en file indienne.
Et en Côtes d’Armor ?
L’espèce est commune en Côtes d’Armor. On l’observe près des habitations et dans des paysages variés (prairies, cultures, haies, bois clairs, dunes…), de préférence secs et ouverts.
N’hésitez pas à nous transmettre vos observations.
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La diffusion des actualités du Réseau des naturalistes costarmoricains est soutenue par la Région Bretagne et le dispositif du Service Civique (Ministère de l’Éducation Nationale).