Le Lérot est un rongeur hibernant forestier et anthropophile de la famille des Gliridés. C’est un omnivore opportuniste qui gîte dans des nids qu’il confectionne dans des anfractuosités (trous d’arbres et de murs, fissures de rochers, nichoirs, …). L’espèce est malheureusement classée en danger critique d’extinction en Bretagne en raison de la rétractation de son aire de répartition et de menaces croissantes. Historiquement présent à l’est d’une ligne Lorient (56) – Dinard (22), elle était considérée comme très commune dans la région de Vannes au milieu du XIXe siècle. Aujourd’hui, le Lérot n’est noté que de façon anecdotique en Ille-et-Vilaine et ne se maintient que sous forme d’isolats dans le Morbihan (Lorient et Auray).
Lors de l’édition 2020 de Natur’Armor à Lamballe, le Groupe Mammalogique Breton avait tout de même recueilli un témoignage précis de l’observation de trois lérots sur la commune de la Bouillie par un couple d’adhérent de VivArmor Nature. Datant de trois à quatre ans seulement, cette observation laissait entrevoir un espoir de maintien localisé de l’espèce à l’Est des Côtes d’Armor.
Dans le cadre du nouveau « Contrat Nature Mammifères menacés de Bretagne (2020-2023) », le Groupe Mammalogique Breton a lancé une enquête régionale sur le Lérot. Elle vise à recueillir un maximum d’observations historiques ou récentes afin de mieux cartographier sa répartition actuelle et passée. Nul besoin d’être expert pour identifier le Lérot. Il est très reconnaissable grâce à son bandeau noir et la majorité des témoignages obtenus auprès d’un public non naturaliste mentionne très fréquemment sa queue velue, noire et blanche. Ce critère le distingue aisément des autres Micromammifères de la famille des Muridés (Rat, Mulot et Souris) qui possèdent une queue glabre.
Dans ce cadre, l’espèce vient d’être signalée en baie de Saint-Brieuc, sur la commune d’Hillion. Ces nouvelles données concernent un à deux individus observés à l’automne 2013-2014. Preuve que la rareté de l’espèce dans les bases de données est aussi due à un défaut de signalements et qu’une large participation est nécessaire pour préciser la répartition de l’espèce, passée et on l’espère présente, dans notre département.
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